Quatrième conférence d’Epibretagne à Lorient
Conférenciers :
- Dr Caubel, Neuropédiatre, CH de Lorient
- Dr De Grissac, Neurologue à Châteaulin et au Centre de Toul ar Hoat
- M. Benoit Martin, biologiste et chercheur à l’INSERM sur l’Epilepsie
Encore un très grand succès pour cette nouvelle conférence puisque plus de 100 personnes sont venus écouter les conférenciers invités par Epibretagne.
- Docteur Caubel
Le Dr Caubel a commencé sa présentation en rappelant l’étymologie du mot « épilepsie » :
« ἐπιλαμβάνειν » (epilambanein) qui signifie « prendre par surprise » d’après Wikipédia.
Il n’y a pas une maladie Epilepsie mais Epilepsie regroupe un grand nombre de maladies très différentes dans leurs causes ou dans leurs symptômes qui concernent toutes des maladies neurologiques ayant trait au disfonctionnement de tout ou partie du cerveau sur le plan de sa stimulation.
Il faut identifier pour chaque patient les causes et les conséquences de sa maladie car chaque cas est différent.
Cette maladie connue depuis l’antiquité n’est traitée par des médicaments efficaces que depuis 1952. Depuis 15 ans, beaucoup de nouvelles molécules sont apparues ou ont été modifiées dans leur présentation et leur goût, permettant une meilleure administration et une diminution des effets indésirables.
Les progrès réalisés en ce qui concerne la sclérose tubéreuse de Bourneville illustre les progrès de la science, en particulier de lagénétique sur les traitements de certaines épilepsies. Pour cette pathologie, les chercheurs ont identifié 2 gènes qui sont àl’origine de la disparition d’une protéine Mtor qui régule la prolifération cellulaire. Son absence entraîne l’apparition de tumeur un peu partout dans le corps. Et maintenant on peut remplacer la protéine MTor et éviter ainsi la prolifération cellulaire.
- Docteur De Grissac
Le Dr de Grissac a également confirmé l’accélération des connaissances sur cette maladie ces dernières décennies avec tous les espoirs que cela peut susciter.
Concernant la maladie elle-même, et bien que l’assistance soit majoritairement expérimentée, elle a rappeler qu’il n’y a pas grand-chose à faire lorsqu’une crise survient : la crise va s’arrêter et il n’y a très souvent pas besoin de « soigner la crise ».
Par contre, il faut détecter les causes et comprendre les mécanismes de ces crises. Aujourd’hui, les progrès en imagerie médicale, en génétique permettent d’avoir des connaissances beaucoup plus précises de ces phénomènes épileptiques et d’ajuster les traitements en fonction de ces progrès.
La chirurgie est quant à elle réservée à quelques cas spécifiques et ne concerne que 400 à 500 personnes en France.
Le Dr De Grissac et le Dr Caubel ont particulièrement souligné la très bonne entente qui existe entre tous les spécialistes de l’Epilepsie en Bretagne. Le réseau qu’ils ont constitué entre médecins, chercheurs, associations et patient permet à ces derniers d’avoir toute confiance en leur médecin de proximité car celui-ci est toujours en lien avec les centres experts de la région pour y soumettre leur cas si cela est nécessaire.
- M. Martin
M. Martin a renouvelé la conférence que j’ai déjà décrite dans mes blogs précédents.
Depuis lundi, ces conférences permettent au public de mieux connaitre ces maladies, les recherches entreprises pour les combattre et les précautions à prendre pour « vivre avec ». Et chaque fois sont cités les détecteurs de crises d’épilepsie nocturnes ou les oreillers anti-étouffement. Du coup deux familles brestoises ont fait le pas et fait l’acquisition de ces produits auprès de la société AFEVI
Il reste encore une conférence : Ce soir à 18h 30 à Plemeur-Bodou au Planétarium du Radôme. Suivez ce lien pour le programme.
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